Dante Alighieri, fils de Florence

Avant d’être une ville d’art, Florence fut une ville de mots. Dante en est la voix fondatrice.

Un poète florentin, père de la langue italienne

Florence n’est pas seulement la ville de Botticelli et de Brunelleschi. C’est aussi celle des mots. Dante Alighieri y naît en 1265. Issu d’une famille noble mais modeste, il grandit au cœur d’une cité encore paisible, avant de devenir l’auteur de La Divine Comédie et le père fondateur de la langue italienne moderne.

L’exil, une blessure fondatrice

En 1302, Dante est banni de Florence pour des raisons politiques. Cette expulsion le condamne à une vie d’errance entre Vérone, Bologne ou Ravenne. Mais c’est aussi cet exil qui nourrit sa poésie. Dans La Divine Comédie, il évoque Florence avec une amertume mêlée de nostalgie, opposant le souvenir d’une ville sobre et vertueuse à la corruption de son temps :

« Fiorenza dentro dalla cerchia antica,
… si stava in pace, sobria e pudica. »

(Paradiso, chant XV)

Florence aujourd’hui : traces et mémoire

Malgré cet exil, Dante est aujourd’hui partout à Florence. Son effigie orne la façade de Santa Croce, sa maison natale est devenue musée, et les rues portent son nom. À travers lui, Florence affirme une autre facette de son identité : plus littéraire, plus introspective.

Une ville de pierre et de paroles

Dante a permis à Florence de rayonner non seulement par ses chefs-d’œuvre artistiques, mais aussi par sa langue et sa pensée. À travers sa poésie, il a transformé l’italien en langue littéraire, et la cité toscane en ville de mémoire. Florence, c’est aussi cela : une cité de mots, de poésie et d’exil fécond.

Sources

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